24eme festival du film court de Villeurbanne - 14 au 23 nov 2003

Le court métrage à Villeurbanne, on n’en fait pas un petit festival, houla, que non ! D’abord, si vous aimez le court il y en a pour tous les goûts : du numérique, de la compétition, ou pas, des programmes jeunes, des rencontres, des bouts du festival d’Annecy, des expos et j’en passe. Le festival du court certes, mais pour la 24ème édition, on voit les choses en grand.

Alors comme on ne peut pas vous parler de tout, penchons-nous sur la sélection numérique en compétition. Miam, miam…

Avant toute chose, préparez-vous à apprécier car il faut bien dire que la sélection numérique de ce festival est de haute volée. Mazette, quel niveau !
Allez, je ne résisterais pas à l’envie de promouvoir un vrai petit bijou : Pigly ! Un cochon qui est pourchassé par Rex le robot vigile ( à la tête d’un œuf Kinder) dans un supermarché. Une course poursuite à la manière de bip-bip le coyote avec dans l’ordre, tenez-vous bien, un graphisme superbe, une histoire hilarante, quantités de références (dont une petite transfo Pacman) et de pointes d’humour sur la société de consommation. Bref, un zéro faute et de quoi se bidonner sur son siège pendant 7mn20. D’ailleurs, ce petit court de 2001, considéré par leurs auteurs (P. Taillez et S. Auvertin) comme un pilote (et un site sur www.pigly.com), se verra peut-être agrémenté d’une suite aux aventures de Pigly. Oui, oui, oui !

Attention, le reste de la sélection est toute aussi intéressante. Dans le registre bidonnant, on trouve aussi les aventures de 2 ours polaires en train de pêcher sur une plaque de glace instable dans Pad’Panic.
Un peu de poésie ne fait pas de mal, et on n’est pas en reste avec Otsu, mais aussi Au bord de l’eau ou encore Riba, l’histoire d’un chat qui rêve de jouer du piano…
Dans un monde à la Jeunet et Caro, un sculpteur ébauche jour après jour des statues de sa voisine, avec l’aide surprenante de l’Ascenseur…

Cystée, le plus long des courts (15 mn) est un projet personnel de S Magne et S Coydon, autant dire une superproduction à cette échelle. Dans un mélange de 3D pour les décors et de 2D pour les personnages, Cystée cherche à rendre aux gens leurs rêves dans un monde où ceux-ci sont contrôlés et vendus. Dommage que l’interprétation des voix, notamment celle de l’ordinateur ou du technicien, soit vraiment en reste, car le film est graphiquement très intéressant.

Tout ça correspond uniquement au programme numérique numéro 2, alors je vous laisse imaginer et le programme1 et le reste du festival. On disait «miam» non ?

Maud - 21 Novembre 2003

 

 
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